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Lavane Murphy
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15 mai 2015

Chaude journée, hier, dans les cités U de port-Bouët: Violente fusillade entre l'Armée et les démobilisés

7-22-

Une chaude fusillade s'est produite, hier jeudi 14 mai 2015, à  la cité universitaire de Port Bouet 1. En effet, des soldats de l’armée ivoirienne ont délogé les ex-combattants qui occupaient les lieux depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne.

Selon les témoins, l'opération a débuté le lundi 11 mai dernier. Puisque les ex-combattants refusaient de quitter la cité universitaire de Port Bouët 1, les éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) ont utilisé la force hier jeudi. 

L'ultimatum avait été lancé depuis le lundi. En clair, les ex-combattants qui refuseront de quitter la cité avant le mercredi 13 mai le feront à leur risque et péril. 

« Ils sont venus nous surprendre hier lundi (avant hier, Ndlr) pour nous dire de dégager les lieux avant le mercredi 13 mai 2015. Depuis hier (lundi 11 mai 2015, Ndlr), personne n’a dormi ici. On n’a rien. Et, on n’a pas d’endroit où aller avec nos enfants qui, d’ailleurs, fréquentent les établissements ici », a réagi Camara Mohamed, responsable d'une association d’ex-combattants au micro de nos confrères de Soir Info.


Cette menace a été prise au sérieux par certains, mais d'autres, refusant de partir "comme des cabris" ont violé cette consigne. 

« Les responsables de l’Addr nous ont trahis. Après nous avoir donné les 800 000 F Cfa pour nos projets, ils nous avaient promis de l’argent pour payer nos différentes cautions en vue de libérer les sites de l’Etat que nous avons d’ailleurs sécurisés. On nous met à la rue comme des vulgaires personnes alors que nous avons tout donné pour la Côte d’Ivoire », a protesté l'ex-combattant. 
« C'est une manière de nous disperser pour ne pas payer l'argent qui nous a été promis. L'Addr nous a fait la promesse de nous payer 200 000 F Cfa avant que nous ne quittions les cités universitaires. Mais jusqu'à présent, nous n'avons rien eu. Nous voulons notre argent », s’est indigné un autre.

Pour dissuader ces récalcitrants, un détachement des FRCI du camp de Marcory est descendu sur les lieux avec des armes de guerre, avec comme objectif : dégager les ex-combattants des cités universitaires.


A leur arrivée ce jeudi matin, il ont été confronté à la colère des ex-combattants qui avaient refusés de quitter la cité universitaire de Port Bouet 1. Face au refus, un affrontement s'en est suivit. Après des heures des tirs de kalachnikov, un calme précaire prévalait sur la cité. Jusqu'à ce jour, l’atmosphère est encore lourde à Port Bouët. 

Les ex-combattants que nous avons rencontrés se sentent trahis par le président Ouattara qui, selon eux, n'a pas tenu ses promesses.  

 

Le déguerpissement des sites publics s'est accéléré depuis que le Président Ouattara avait invité les ex-combattants non immatriculés occupant des sites publics et privés à les quitter avant le 30 juin et rejoindre l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration, (ADDR) où « des ressources sont disponibles pour les aider à travers des activités génératrices de revenus ».
 

Sur un effectif de 74.000 ex-combattants en 2011, 46.000 ont pu être réintégrés en février 2015, selon Fidèle Sarassoro, le directeur de l’ADDR.

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