Port-Bouët / Affaire "la population se révolte contre les policiers": Ce qui s'est réellement passé

Depuis le mardi 12 mai, les habitants de Gonzagueville, un quartier de la commune de Port-Bouët, sont en colère contre les forces de l’ordre notamment les agents du commissariat 24ème arrondissement. En effet, Assoumou Bilé a perdu la vie après avoir été interpellé par les policiers.

Le témoignage vient de l’ami du défunt qui a révélé les faits réels à nos confrères de Soir Info.

« Nous étions à la cité Colombe, à Gonzagueville, après le lycée municipal, quand vers 11 h, le capitaine K. (ndlr, initiale (Ndlr) est arrivé avec deux Frci et un individu en civil pour interpeller deux des nôtres, en raison d'un litige sur la délimitation des frontières entre des lots. Les deux Frci ont poursuivi Assoumou Bilé et un autre. Quand ils ont attrapé Assoumou, ils l'ont tabassé avec du bois et des pierres. Ils ont également interpellé un ami d'Assoumou qui était venu pour intervenir. Il s'appelle Zébré Fabrice. Les deux ont été menottés, mis dans le coffre de la voiture banalisée et conduits au commissariat. Selon son binôme, il était presque mort quand ils sont descendus de la voiture, et il a été demandé à Zébré et aux Frci de le conduire au centre de santé, en face. Assoumou est mort, sans que les agents de santé ne le touchent. L'un des éléments de Frci a été arrêté. Ses camarades sont alors allés chercher le corps pour le déposer sur le comptoir du commissariat », a-t-il avoué.

Cette version a été infirmée par le frère du défunt qui n’était pas sur les lieux lorsque la scène s’est produite.

« Le commissaire m'a dit que quand ils sont arrivés au commissariat, mon frère a piqué une crise et eux-mêmes, les agents ont déboursé de l'argent pour sa prise en charge. Malheureusement, il est mort à 42 ans. Nous allons porter plainte pour homicide volontaire et complicité du 24ème arrondissement, devant le procureur », a affirmé le frère du défunt, Ahiwa Jonas. 

Une enquête en cours pour élucider cette affaire qui a irrité les populations de Gonzagueville. Celle-ci avait même déposé la dépouille de Bilé Assoumou sur le comptoir du commissariat de Police du 24ème arrondissement.  Il a fallu l'intervention des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs), à coups de canettes de lacrymogène, pour que la dépouille puisse être transportée dans une morgue.

 

Source